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Savon crème, prise 3

Bon. Aujourd’hui, j’avais programmé la mise en pots… C’est trop dur. Beaucoup trop. Je suis bonne pour une troisième cuisson et seconde dilution. Mais ce soir, parce que là, il fait trop beau, je vais faire un tour avec Chéri à moto!


Savon en crème et en live, épisode 2: la dilution

Bienvenue sur votre série préférée: le cream-soap… Bon, en vrai, les anglophones disent « whipped soap », mais trop de confusion avec la technique fouettée, alors… Bref, vous vous souvenez de l’épisode 1? Il y a une semaine, j’ai fait cuire de longues heures 40% de coco et 60% d’acide stéarique, dilué avec une solution à 30% de soude et 70% de potasse avec une larme de sodium-lactat. Bien: à la fin de la cuisson, j’avais ajouté la glycérine, la poudre de charbon et « overfatté » avec de la lanoline végétale. Là, je viens de préparer le liquide de dilution: un gel à base d’eau et de xanthan (2%). Je me répète: c’est pour les mains des mécanos, pas pour le bain, alors, je ne fais pas dans la dentelle et le tralala. Donc, ce matin, la pâte est bien dure (normal, vu la compo), je la coupe en petits cubes, et la mets à chauffer à nouveau. J’ai ajouté le liquide directement dedans, histoire que tout soit à la même température quand je vais dégainer mon mixer. Et… Et alors, comme je vous l’ai dit, c’est un live: là, ça chauffe – je reviens dès que j’ai un truc à dire!

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Edit, à peine 1/2 heure plus tard… Par curiosité, je vais voir si tout se passe bien dans mon bain-marie: tout semble bien fondu, mais c’est épais. Je sors le « pied à soupe ». Ça fait rien, du tout, comme s’il tournait dans le vide. Qu’importe, je sors mon batteur: pouf, en deux seconde, ça se transforme en chantilly. Et ça tient. C’est gris, c’est doux, ça mousse. J’attends que ça soit froid pour ajouter des HE (citron et fenouil – c’est dingue ce que les hommes n’aiment pas le côté chimique des fragrances) et le sucre (faut un exfoliant pour les mains pleines de cambouis, sinon, ça marche pas) mais surtout pour vérifier qu’il n’y aura pas séparation, par hasard… Bon, je voulais épais, par contre, c’est fort épais! Et avec la recette à froid, en partant de 300g d’huiles, j’ai de quoi remplir un seau de 2 litres, là, j’ai mis 500g d’huiles et je suis même pas sûre de pouvoir remplir mes deux pots de 500ml, mais bon… Si c’est si facile que ça à faire, j’en referai très vite!


Savon en crème en cours…

Là, je fais simple, méthode à chaud: 60% acide stéarique, le reste en coco (c’est pour les mains des mécanos, donc, l’efficacité passe avant la douceur)… Mélange avec une solution à 30% de soude et 70% de potasse (calculé grâce à Snowdriftfarm) avec un poil de lactat de sodium parce que je veux vraiment qu’il soit épais, ce savon-crème-là! Bon, tout se passe bien, la pâte est super épaisse, aucun des mixers ne la bouge, je laisse cuire… Mise à jour au fur et à mesure de l’avancement… De toute façon, je ne dilue que la semaine prochaine! Je ne sais même pas à quoi je vais le parfumer (peut-être HE de citron?), je mettrai du sucre et du charbon pour l’exfoliation et le pouvoir d’absorbtion, je crois que je ne diluerai qu’avec de l’eau et un  peu de kaolin… Ça fera juste un savon gris « tout simple » (pour moi)! Enfin, si aucune surprise n’intervient d’ici-là (genre, saponification difficile)… Et allez! En chœur: on croise les doigts!


Savon-crème au bébé frais…

Heu, pas du jus de bébé, hein? C’est la fragrance Baby-Fresh… mais bon, on peut parler le “yaourt” et mal comprendre… Donc, j’ai beaucoup aimé mon dernier savon-crème et j’avais envie d’en refaire. Et Chéri a un copain mécano qu’il va voir quand je savonne… donc, forcément, le F a demandé si je saurais faire un savon exprès pour les mécano… donc, j’ai eu une bonne excuse pour savo-crémer, hi, hi… Allergiques à la potasse, passez votre chemin, j’ai fait dans le classique, ignorant superbement les innovantes avancées techniques de ma Réo [oui, Parfum, “nôtre” Réo, rôh lala…].
La recette? Ok:
30% coco, 20% coton, 20% olive, 15% acide stéarique [l’ingrédient-clé pour réussir un savon-crème moussu qui ne se sépare pas], 10% ricin et 5% lanoline. Puis 20% soude et 80% potasse [je veux un mélange un peu épais, je vais mettre de la poudre de pierre-ponce dedans] dilués dans un mélange eau-kaolin-glycérine. Surgraissage 0%, on verra ça à l’overfating [j’ai déjà préparé un mélange de cire émulsifiante et d’huile d’olive, 6% de chaque].
Vous savez quoi? La potasse est pire que la soude, la potasse donne jamais deux fois le même résultat. Et tout du long, je vais flipper que ça se sépare, comme d’hab’. Donc, grâce à la potasse, on peut tout mélanger quand c’est chaud. Enfin, mélanger… ça solidifie tout de suite-immédiatement. Comme les CP foirés. Je touille donc comme je peux et colle le tout au bain-marie. Ouf! Ça se liquéfie un peu, je peux y introduire le mixer. Bon, bein on va touiller 2 minutes tous les quarts d’heure pendant deux heures. Ensuite, ça sera l’overfating et l’ajout de bébé frais [avec une pointe de vanille et un trait de douche d’avril]. La dilution viendra demain [simple, cette fois, juste de l’eau et de l’aloe 10:1]. Que va-t-il se passer durant ces deux heures? Bein, normalement, la saponification va s’accélérer. On doit passer par deux phases. La phase purée de patates, puis la phase miel. Bon, j’ai toujours eu du mal avec ces phases-là, on va voir ce que ça va donner aujourd’hui…
Sur snowdriftfarm, on dilue pas le lendemain, on verse toute l’eau d’un coup… Mais chaque fois que j’ai fais ça, j’ai eu séparation [sauf avec un max. d’AS et de palme] et vous trouverez encore d’autres techniques où on dilue après une semaine, etc. Je vous indique ma technique, fortement influencée par Diane, celle qui marche pour moi, mais c’est juste à titre indicatif!
Donc, cette fois, phase miel au bout de seulement une heure, sans passer par la phase purée… J’overfate. Bon. Je me dis que je vais laisser cuire quand même une heure de plus en mixant tous les… Mon mixer rend l’âme! Bon. Je vais faire à la spatule, hein? Au moins, si y’a séparation, je saurais qui incriminer. Et j’aurais pas à le foutre en l’air: déjà fait. Au bout d’une heure, c’est à nouveau comme du miel… j’ai l’impression que je suis pas mal, là! Alors… Bein je brûle les étapes et dilue. À l’eau chaude. Ça donne une très belle crème, bien épaisse, lisse, blanche et brillante. Je suis contente! Mais il faudra quand même attendre, parce que risque quand même la séparation. En tout, j’ai surgraissé à 12%… Bref, si tout va bien, demain, j’ajoute aloe concentré et vitamine E. Sinon… Je relance le bain-marie!


L’aventure du savon-crème

10:37

Pas séparé. J’ajoute un yaourt, un pot de jus de carottes et un de gel d’aloe: ça se mélange tout seul, c’est normal? Ça donne une crème dense et superbe! 

11:57
Tout est en pots… C’est fou ce que ça prend comme pots! J’ai dû vider les gros pots n’ayant plus qu’un fond d’ingrédient pour pouvoir tout mettre! En tout, j’ai une dizaine de pots, les plus petits faisant 4 oz.
12:27
La vaisselle de ce type de savon est trop facile à faire! Ça mousse superbement, en plus; c’est vrai que ça laisse les mains un peu sèches, mais la vaisselle est absolument nickelle… Damned! Je viens de retrouver l’huile d’argan avec laquelle je voulais surgraisser! Ça m’apprendra à être plus organisée! Je n’ai pas d’excuse: trois heures de cuisson avant le surgraissage et m’y prendre au dernier moment, c’est tout moi!
13:17
Voilà une photo. Ça a pas l’air de bouger trop, mais ça semble plus épais…

Savon-crème en live et sans image

Sans images? Oui, j’ai la flemme… C’est nul, hein?

Bon, j’ai lu tous les trucs de Diane sur les forums en lien ci-contre. Le choix des huiles va s’avérer difficile puisque déterminant. Pour moi, le but est de vider mon armoire [hum, hum, en général, ces trucs-là marchent pas du TOUT]. Donc, je râcle:
199 g d’huile de noyau de palme
203 g d’huile de coco
200 g d’acide stéarique
30 g de lanoline
Je calcule un surgraissage à 0%, 20% de soude, 80% de potasse sur le calculateur de SnowDriftFarm
Jusque-là, c’est facile.
14:47
Je verse soude et potasse dans de l’eau additionnée d’une grosse cuillère à soupe d’argile jaune [je vide, je vide, vous dis-je!].
Je colle la moitié de la glycérine dans les huiles, puis la solution potasse-soude-argile.
Évidemment, vu la quantité d’acide stéarique, ça moutonne… Ça se lisse en deux minutes, avec une belle couleur jaune pâle, plutôt due à la lanoline qu’à l’argile, si vous voulez mon avis [et tant pis pour ceux qui n’ont rien demandé].
Ça prend tout de suite. Où est le smilkloupfrgrrrr? Parce qu’avec le savon en crème, j’en ai toujours eu un, de smolkoupfrgrrrr! C’est mon cinquième, et j’en ai réussi deux, et raté autant: celui-ci va faire pencher la balance pour mon expérience du savon en crème! Énorme responsabilité pour ces huiles qui n’ont rien demandé à personne, surtout pas à bousculer de fragiles écosystèmes à cause de mon avidité, mais là, je m’égare…
Revenons-en à notre but ultime: le savon en crème facile.
Il a 10 minutes de vie et il se repose, bien au chaud au bain-marie [pas encore séparé, pas encore séparé, je croise les doigts, je mange du singe, je! Oups, pardon, déjà que mon utilisation de l’huile de palme fait disparaître ces pauvres bêtes, si en plus je les “mange” au lieu de les “toucher”, je vais avoir des problèmes, moi… Déjà que. Tripoter des singes, moi, je trouve ça “limite”. Quand même. Non?]. Je vais aller le mixer toutes les 10 minutes pendants 2 ou 3 minutes chaque fois et ça va durer 2 heures et demi!
À très bientôt, donc… 
15:27
La pâte ressemble à de la purée… Mauvais souvenirs… J’ajoute une bonne cuillère de cire d’orange retrouvée dans le placard [merci Parfum], pour la couleur ET pour la hummmm odeur, je baisse le feu au minimum. Là, je me dis que si je veux diluer avec du jus de carotte et du yaourt, va peut-être falloir sortir… Mais Chéri est parti chercher une souris [ça nous change des singes, hein? Bonjour la ménagerie!] et a oublié ses clés. Panique à bord. Heureusement, je viens d’apprendre en lisant le post de Diane jusqu’au bout [ouf!], que je ne diluerais que demain. Demain? Mais je voulais faire d’autres savons, moi! Tant pis: ce n’est que partie remise! Attendons le stade gel bien paisiblement. Tricot ou étiquettes [ouais, j’ai un échange et un swap en cours moi, tout de même]? Soyons raisonnable! Tricot! Bein, oui, pourquoi remettre à tout de suite ce qui aurait du être fait hier? Ça attendra demain. Ils ont prévu de la neige pour demain…
16:37
Pas de changement notable… Par contre, j’ai fini le dos de mon gilet!

17:27
J’avoue, j’ai un peu oublié le savon au chaud… J’ai retrouvé mon Lotion Creator et j’ai fait une crème pour Liz [5 g LC, 15 g huile d’abricot, 15 g huile de coco, 70 g gel d’aloe et HE de carotte] et un lait au thé vert pour Elena, fan de thé [5 g LC, 10 g huile de kukui, 175 g de thé vert] et, en leur cherchant des contenants, je me suis rendue compte que, comme toutes tambouilleuses, c’est ce qui me fait le plus cruellement défaut. Que vais-je donc faire de ce satané savon en crème? Houps! Le savon en crème… Je l’ai zappé… Je soulève le couvercle: c’est genre plus foncé, plus brillant et plus sec. Comme si la purée mousseline en avait eu marre d’être de la purée et voulait redevenir mousseline. Bon, c’est vrai, je n’ai utilisé que des huiles dures et j’ai mis 20% de soude [jusque-là, mon max, ça a été 10%]. Et je n’ai vu ni stade mielleux, ni stade gel… À moins que foncé, brillant et sec, ça veuille dire gel? Pour ceux qui me connaissent: oui, j’ai vérifié, y’a encore de l’eau dans le bain-marie, ça n’est pas brûlé – c’est vrai que si j’avais pris la peine de charger l’appareil et tout le toutim, ça serait plus clair. Mais ça serait trop facile, hein?
Bon, je fais quoi, maintenant? Normalement, c’est bien resté 2 heures 30 au BM, mais, je suis pas sûre… Bon, un ti’café et je vais voir!
17:57
De plus en plus “sec”… Allez, j’overfat! Évidement, je n’ai que de l’acide stéarique [40g]… Ça, ça sera bon pour l’effet chantilly, mais ça va pas arranger mon côté sec! En effet, les 30 premières secondes, ça a l’air mieux, pis ça se re-solidifie! Espérons que ça ne va pas se séparer tout ça, ça serait dommage! Encore une micro-demie-heure de cuisson, pis j’éteindrais, histoire de faire un peu de place pour faire à manger! Solide la cocotte de 73 [pas moi, la cuisinière, qui doit avoir consommé, là, pour un savon, de quoi faire manger tous les singes exterminés par la culture intensive du palme pendant au moins 3 heures!].
19:37
Le bain-marie, bien qu’éteint depuis un bout de temps, est encore tiède. C’est pas séparé. Un peu translucide. Juste un peu, sur les crêtes. J’ajoute un peu d’huile essentielle de tagete dont j’adore l’odeur, mais qui est très forte: 7 gouttes suffisent à embaumer la cuisine. Ça va dormir jusqu’à demain, toujours couvert. En attendant, j’ai monté les mailles du devant du gilet.